Professionnels et éducateurs
Orthophoniste à la CSEM
Le rôle principal de l’orthophoniste est de communiquer et de collaborer avec l’équipe-école pour répondre aux besoins des élèves ayant des troubles de la communication. Il se spécialise dans les domaines du langage, de l'alphabétisation, de la communication sociale, du bégaiement et de la parole. Les types de services offerts comprennent la prévention, l'évaluation et l'intervention ciblée à court terme (à des fins de formation). Après avoir déterminé les besoins de l'élève, l'orthophoniste élabore un plan d'intervention comprenant du matériel et des stratégies pour améliorer le fonctionnement. Cela garantit une intervention harmonisée entre l’étudiant et tous les acteurs concernés.
L'orthophonie existe depuis plus de 100 ans. Au début, les praticiens travaillaient principalement sur les troubles de la parole, comme l'articulation et le bégaiement. La profession a évolué depuis ses débuts et les orthophonistes sont maintenant formés pour travailler dans divers domaines liés à la communication.
Qu’entend-on par "communication" ?
La communication englobe une grande variété de domaines, comme les suivants :
- La parole (production sonore correcte, intelligibilité du discours cohérent, fluidité de la parole/bégaiement, etc.). discours/bégaiement, etc. )
- La compréhension du langage (langage réceptif).
- L’expression du langage (langage expressif).
- Les habiletés pragmatiques (l'utilisation du langage dans les contextes quotidiens)
- L’alphabétisation (lecture et écriture)
Tous les orthophonistes sont titulaires d'une maîtrise et ils doivent faire partie de l’Ordre des orthophonistes et audiologistes du Québec (OOAQ). De ce fait , ils sont soumis à un code de déontologie. Cette formation leur permet de travailler avec une clientèle ayant un âge et un trouble de communication différents. Les orthophonistes exercent leur profession dans des domaines variés comme les écoles, les cliniques, les hôpitaux, les centres de réadaptation ainsi qu’en pratique privée.
Ceux qui choisissent le milieu scolaire, travaillent généralement avec des élèves du primaire ou du secondaire. Au Québec, les orthophonistes sont tenus de donner la priorité aux élèves présentant des troubles graves du langage réceptif et/ou expressif. Ces élèves sont reconnus par le ministère de l’Éducation (MEQ) et se font attribuer le «code 34». Le ministère alloue un budget spécial afin que les commissions scolaires offrent les ressources nécessaires à ces élèves.
Les étudiants codés 34 présentent le profil de communication suivant :
- Retard modéré à sévère du langage réceptif, retard sévère du langage expressif.
- Difficulté modérée du langage réceptif et dyspraxie verbale sévère.
Certains élèves codés 34 présentent également des troubles de la parole et la plupart présentent des troubles de l'alphabétisation. On peut s'attendre à ce que les élèves présentant des difficultés de langage oral présentent des difficultés de compréhension de lecture et d'écriture.
Pourquoi se concentrer sur les élèves codés 34 ?
Le MEQ reconnaît que les élèves ayant ce profil d’apprentissage présentent un risque important d’échec scolaire. Toutefois, s’ils bénéficient d’interventions pédagogiques appropriées axées sur le développement de leurs compétences en communication et l’utilisation de stratégies compensatoires pour contourner leurs difficultés, ces élèves ont de bonnes chances d’acquérir les crédits nécessaires pour obtenir leur diplôme d’études secondaires (DES).
Qu'en est-il des élèves qui ne présentent pas de troubles graves du langage ? Les orthophonistes scolaires reçoivent souvent des orientations pour des élèves souffrant de troubles de la parole, de troubles de l'alphabétisation, d'autisme et d'autres troubles du développement. Il est nécessaire que les orthophonistes établissent des priorités dans leurs dossiers en fonction de nombreux critères, notamment (mais sans s'y limiter) :
- Gravité du trouble
- Effet du trouble sur le fonctionnement scolaire et social de l'élève
- Pronostic
- Considérations relatives à la planification et à la charge de travail
Comment les orthophonistes scolaires peuvent-ils répondre aux besoins des élèves ayant des difficultés de communication ?
Voici lesoptions de services offertes à la clientèle d’âge scolaires :
- Consultation
- Collaboration avec l’enseignant et co-enseignement
- Intervention en classe
- Retrait de la classe
De nombreux parents et éducateurs pensent que retirer l’enfant est la technique la plus efficace. Cette technique est souvent utilisée pour des évaluations ou dans les cas où une intervention spécialisée est nécessaire. Toutefois, les experts du domaine préfèrent choisir le lieu pour offrir les services en tenant compte des besoins de l’enfant et l’adapter en fonction de chaque étape de son plan d’intervention.
Les compétences de communication sont plus efficaces lorsqu’elles sont appliquées directement en classe que dans un bureau avec un orthophoniste. Effectivement, c’est l’enseignant qui passe le plus de temps avec l’élève. Pour cette raison, il est essentiel que les éducateurs et les orthophonistes travaillent en équipe pour identifier les objectifs et proposer des méthodes pédagogiques et des interventions qui favoriseront le développement de l’élève. Cela permettra d’utiliser les compétences acquises directement où ils en ont besoin : en classe !
Des compétences de communication efficaces sont le plus souvent requises en classe, et non dans un bureau doté d'un SLP. Les enseignants passent beaucoup plus de temps en contact direct avec les élèves que les SLP. Par conséquent, il est essentiel que les éducateurs et les SLP travaillent en collaboration pour identifier les objectifs, ainsi que pour élaborer des méthodes pédagogiques et des interventions, afin de s’assurer que les élèves développent et utilisent leurs compétences en communication là où ils en ont le plus besoin, en classe!
Les étapes du développement sont des comportements que nous pouvons observer et qui nous guide pour chaque tranche d’âge.
Tous les enfants se développent à leur propre rythme et un enfant peut ne pas avoir acquis toutes les compétences, même à la fin de sa tranche d’âge.
Discours
Le tableau ci-dessous décrit vers quel âge un enfant anglophone développent certains sons. Les enfants qui apprennent plus d'une langue peuvent maîtriser certains sons plus tôt ou plus tard.
Vers 3 mois | Fait des bruits de roucoulement |
Vers 5 mois | Rit et émet des sons enjoués |
Vers 6 mois | Émet des sons semblables à la parole comme “pu”, “ba”, “mi”, “da” |
Vers 1 an | Babille des chaînes de sons plus longues comme “mimi”, “upup”, “bababa” |
Vers 3 ans | Dit “m”, “n”, “h”, “w”, “p”, “b”, “t”, “d”, “k”, “g” et “f” en mots L’entourage proche comprend le discours de l’enfant. |
Vers 4 ans | Utilise "y" et "v" dans les mots Commet encore des erreurs avec les sons “s”, “sh”, “ch”, “j”, “ng”, “th”, “z”, “l” et “r” La plupart des gens comprennent le discours de l’enfant. |
Langue
Vers un an:
- Reconnaît son prénom.
- Dit 2 ou 3 mots de plus que "maman" et "papa".
- Imite des mots familiers.
- Comprend des instructions simples.
- Reconnaît les mots comme symboles pour différents objets. Par exemple, pour une voiture, il montre le garage ou pour un chat, il va miauler.
Vers 1 à 2 ans:
- Comprend la signification du mot "non".
- Utilise de 10 à 20 mots, y compris les prénoms.
- Combine deux mots. Par exemple "papa au revoir".
- Il dit: "au revoir" et sait jouer à Pat-A-Cake.
- Émet le son des animaux familiers.
- Donne un jouet lorsqu'on lui demande.
- Utilise des mots comme "plus" pour faire connaître ses désirs.
- Il montre ses orteils, ses yeux et son nez.
- Apporte un objet d'une autre pièce lorsqu'on lui demande.
Vers deux à trois ans:
- Identifie les parties de son corps.
- Converse avec lui-même ou ses jouets.
- Demande "qu'est-ce que c'est ?" et "où est mon… ?".
- Utilise des expressions négatives à deux mots comme "pas envie".
- Forme certains pluriels en ajoutant un "s" à la fin d’un mot. Par exemple, le mot "livre" deviendra "livres".
- A un vocabulaire de 450 mots.
- Dit son prénom, utilise les doigts pour exprimer son âge.
- Combine les noms avec les verbes par exemple : maman va.
- Comprend des concepts temporels simples comme "hier soir" ou "demain".
- Se réfère à lui-même en utilisant "moi" plutôt que son prénom.
- Essaie d’attirer l’attention des adultes en disant "regarde-moi".
- Aime entendre la même histoire à répétition.
- Peut dire "non" alors qu’il veut dire "oui".
- Parle avec des enfants et des adultes.
- Explique un problème en utilisant la parole au lieu de frapper ou de pleurer.
- Répond aux questions débutant par "où".
- Nomme des images et des objets courants.
- Utilise des phrases courtes comme "je veux plus" ou "je veux un biscuit".
- Assortie 3-4 couleurs, différencie les grands des petits.
Vers trois à quatre ans:
- Peut raconter une histoire.
- Utilise de 4 à 5 mots pour construire une phrase.
- A un vocabulaire de près de 1000 mots.
- Nomme au moins une couleur.
- Comprend les mots "hier", "été", "midi", "ce soir", "petit" et "grand".
- Commence à comprendre certaines consignes comme "mets le bloc sous la chaise".
- Mémorise son nom de famille, le nom de sa rue et plusieurs comptines.
Vers quatre à cinq ans:
- Construit des phrases incluant de 4 à 5 mots.
- Utilise correctement le passé.
- A un vocabulaire de près de 1500 mots.
- Reconnaît les couleurs rouge, bleu, jaune et vert.
- Identifie les triangles, les cercles et les carrés.
- Comprend les mots "le matin", "le lendemain", "à midi".
- Comprend et utilise le mot "j’espère".
- Pose beaucoup de questions et demande "qui ?" et "pourquoi ?".
Vers cinq et six ans:
- Construit des phrases incluant de 5 à 6 mots.
- A un vocabulaire d'environ 2000 mots.
- Définit les objets par leur utilisation. Par exemple : on mange avec une fourchette et explique de quoi sont faits les objets.
- Différencie les relations spatiales comme "en haut", "derrière", "loin" et "près".
- Connaît son adresse.
- Différencie un 1 cent d’un 25 cents d’un 10 cents.
- Connaît les contraires comme "grand/petit".
- Comprend la signification des mots "même" et "différent".
- Compte dix objets.
- Pose des questions pour obtenir des informations.
- Distingue sa main gauche de sa main droite.
- Utilise tous les types de phrases, par exemple "allons au magasin après avoir mangé".
1. Guide d'alphabétisation précoce :
Cette ressource est utile pour les enseignants qui souhaitent aborder la lecture et l’écriture aux élèves de la maternelle ( 4 ans et 5 ans) plus tôt que prévu. Elle aide à stimuler les compétences en lecture et en écriture chez les élèves. Plusieurs recherches dans le domaine de la lecture et de l'écriture ont démontré son efficacité.
Cette ressource est utile pour :
- Chacune des compétences de conscience phonologique doit être explicitement enseignée en maternelle (4 ans et 5 ans)
- Connaissance de l'alphabet et de la correspondance son/lettre pour les enfants de la maternelle 5 ans.
Anglais : https://bit.ly/3smM8Uu
Français : https://bit.ly/397JdIy
2. Kit d’apprentissage socioémotionnel
Mettre des mots sur les émotions, soutenir le bien-être socioémotionnel des élèves grâce aux compétences linguistiques.
Le Centre d’excellence pour le développement de la parole et du langage a fourni des trousses contenant des livres, des activités et du matériel pour aider les élèves à comprendre et à exprimer leurs émotions. Toutes les écoles anglophones et bilingues ainsi que la plupart des écoles d’immersion française ont déjà reçu leurs trousses à partager entre leurs classes de maternelle 4 ans et de maternelle 5 ans. Les trousses du Centre d’excellence peuvent être prêtées à d’autres conseils scolaires. Veuillez cliquer sur le lien ci-dessous pour voir une brève explication et une démonstration du contenu de la trousse.
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Stratégies d'alphabétisation innovantes - CoE PIM et CoE SLD

Cette ressource est un ensemble complet de stratégies élaborées en collaboration par des professionnels travaillant avec le PIM du CoE et le SLD du CoE. Elle est conçue pour développer des stratégies de lecture et d'écriture partagées pour les élèves qui ont des besoins de soutien accrus, sachant que ces élèves peuvent progresser pour devenir lecteurs et écrivains avec le soutien et les stratégies appropriés.
Le programme d’intervention ESCALADE est destiné aux adolescents atteints d’un trouble du développement du langage (TDL). Il est conçu pour les aider à améliorer leurs compétences de langage, de communication, de socialisation, de planification, et leur estime de soi.